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Procédure de Droit d’Alerte. Informations sur la fuite 3DI du 11/10/19

Dans la nuit du 10 au 11 octobre il y a eu une fuite de produit dans l’atelier 3DI à côté de l’IVF de Crolles 200, sur la VSOLV02.

Une flaque de 40m² d’OPS976 a été identifiée dans le basement, à 1m de la salle blanche dans cette zone et en dessous du virage du couloir de l‘IVF. 

Ce produit, une base forte, contient du TMAH (molécule responsable de la mort d’un salarié à Singapour en 2017). 

Il est corrosif, cancérogène, mutagène et reprotoxique d’après sa fiche de sécurité (consultable sur beST).

Lors de cet incident, des élu.e.s CGT ont rapidement été alertés de la situation par des salarié.e.s.

 Au vue de la potentielle atteinte à la santé des salarié-e-s, les élu.e.s CGT présent.e.s sur site à ce moment là ont émis un droit d’alerte, selon l’article L2312.59 du Code du Travail, adressé à la direction et à l’inspection du travail.

Dans le cadre de cette procédure, une enquête conjointe avec la direction a été ouverte afin de déterminer les causes de la fuite, de constater les risques ainsi que les potentielles atteintes à la santé des salarié.e.s et de vérifier que toutes les dispositions nécessaires sont mises en oeuvre pour remédier à la situation.

Tant que l’enquête ne sera pas terminée, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer que les salarié.e.s n’ont pas été exposé.e.s ni que les dispositions nécessaires sont prises. 

Les conclusions de cette enquête conjointe dépendent entièrement des témoignages que nous récolterons. Cette enquête va débuter par des entretiens avec les salarié.e.s présent.e.s dans la zone pendant l’incident (ateliers IVF 200, DEF 200 et 3DI) ainsi qu’avec les salarié.e.s ayant simplement traversé la zone.

Notre objectif n’est pas de faire du sensationnel ou d’inquiéter les salarié.e.s mais de faire en sorte que les risques, propres à notre activité industrielle, soient couverts par des mesures appropriées pour la sécurité de tou.te.s. 

D’un point de vue général, s’agissant de la santé des travailleurs.euses, nous estimons qu’il n’y a aucun compromis à faire avec des impératifs de rentabilité. Il n’y a pas de sur-qualité lorsqu’on a affaire à des chimies potentiellement mortelles sur le court, moyen et long terme.

Avec la direction, nous allons nous entretenir avec les salarié.e.s qui nous semblent directement concernés.

Mais, nous appelons tou.te.s les salarié.e.s ayant ressenti odeurs ou gènes respiratoires reliées à cet incident, à contacter leurs élu.e.s CGT. 

De plus, si dans le cadre de cet incident, vous avez eu des consignes qui vous ont semblé étranges ou inappropriées, n’hésitez pas à nous le communiquer.

Il s’agit de votre santé sur le long terme et sur l’importance qu’accorde votre entreprise à votre sécurité.