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CSE extraordinaire du 5 juillet 2021 – Avis CGT sur le projet pilote de modification de l’organisation des bureaux métal/pompes & abattements (bureaux partagés)

Majoritairement, le CSE a rendu un avis défavorable (CGT défavorable, CAD défavorable, CFDT abstention, CFE-CGC divisée par un vote différent suivant leurs élu-e-s : 1 défavorable, 2 favorable, les autres élu-e-s n’ont pas pris part au vote).

Pour les salarié-e-s de ST qui aimeraient avoir accès à la présentation faite par la direction, merci de nous contacter.

 

La CGT a rendu un avis défavorable pour les raisons suivantes :

  • Nous contestons l’évaluation de la faisabilité et les chiffrages qui en sont tirés. En effet, les mesures d’occupation n’ont pas été faites dans une période de fonctionnement normal. De plus l’état de lieux est amené à évoluer rapidement à la fois à cause de la situation sanitaire et de l’expansion de la fab et des recrutements associés. Si on exclut les zones de travail partagées (table projet et salles de réunion qui seront occupées de manière intermittente et ne peuvent donc constituer un emplacement de travail continu sur la journée), on comptabilise 34 places seulement contre 44 précédemment. Nous regrettons que les IRP n’aient été associées à aucun moment à cette évaluation alors que le projet a démarré en mars 2020, soit il y a plus d’un an.

 

  • En plus du problème lié au nombre de postes de travail permanents disponibles, les équipements proposés nous semblent insuffisants :
    • Les salarié-e-s de cette zone passent beaucoup de temps au téléphone notamment en lien avec la salle blanche et donc avec un niveau sonore élevé. Deux cabines téléphoniques ne répondront pas à ce problème
    • La table de travail sur des projets collectifs est près de bureaux où les salarié-e-s sont censé-e-s pouvoir travailler seul-e-s. La gêne sonore liée au travail en groupe sera inévitable.
    • Nous avons, globalement sur le site, une problématique de salles de réunion disponibles. Une gestion par atelier n’a pas fait ses preuves en termes d’optimisation jusqu’à présent. Il y a un risque que ces salles soient occupées par des salarié-e-s cherchant une place de travail et qu’elles ne soient donc pas disponibles ou utilisées à mauvais escient.
    • Les équipements de stockage divers (casiers personnels et armoires pour les archives et le matériel) nous semblent également insuffisants (taille et nombre).

 

  • Les modalités d’organisation au quotidien sont trop floues et la charte telle que présentée en CSE n’apporte pas de réponse sur la gestion des problèmes qui pourraient se poser :
    • Vous nous assurez qu’il est impossible qu’un-e salarié-e-s arrive et n’ait pas de place. Mais cette situation ne pouvant totalement être exclue, il faut proposer des modalités de gestion. Ce qui n’est pas le cas et renvoie donc la gestion du conflit aux salarié-e-s. De même pour l’occupation des salles de réunion.
    • Il n’est pas précisé non plus ce qui se passe lorsque l’on trouve un bureau sale et en particulier en période de pandémie quelles sont les nettoyages supplémentaires mis en œuvre et par qui.

 

  • Cette nouvelle organisation de l’espace nous semble indissociable de la mise en œuvre du télétravail or la renégociation de l’accord sur ce sujet n’est pas faite. De plus certain-e-s salarié-e-s n’y sont pas éligibles d’après vous étant donné leur fonction mais malgré cela vous ne leur prévoyez plus de bureau attribué.

 

  • Ce projet pilote modifie de manière très importante l’organisation du travail des salarié-e-s de cette zone et impacte leurs conditions de travail. Cela peut générer des risques pour leur santé et leur bien-être au travail (risques psycho-sociaux). Notamment ce dispositif entraine le fait d’avoir des bureaux impersonnels alors que retrouver tous les jours un environnement de travail connu et aménagé peut être important pour certain-e-s salarié-e-s.  Le fait de ne pas être localisé au même endroit va forcément compliquer la communication au sein d’un même service et fragiliser le collectif de travail. Dans certains cas, cela peut conduire à l’isolement de salarié-e-s. La direction n’a pas du tout pris en compte ces aspects et n’a pas présenté de mise à jour de l’évaluation des risques associés en particulier dans le document unique d’évaluation des risques.

 

  • Par ailleurs, cette réorganisation comme la mise en œuvre du télétravail appellent une adaptation des moyens syndicaux afin de permettre la continuité de l’accès aux informations syndicales pour tou-te-s les salarié-e-s.

 

  • Pour finir, très majoritairement, les salarié-e-s ainsi que les élu-e-s et mandatées, que ce soit à la CSSCT ou au CSE ont exprimé leurs craintes concernant ce projet. Sa mise en œuvre malgré la désapprobation assez générale présage mal de la suite et donne une idée de l’état du dialogue social dans notre entreprise. Nous exprimons donc un avis défavorable dans la mesure où le retour en arrière est impossible et où votre passage en force ne nous permet pas d’envisager qu’il puisse y avoir des adaptations satisfaisantes en concertation avec les salarié-e-s et les OS sur la base du retour d’expérience.