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DIMINUTION OU EXONÉRATION DES COTISATIONS SOCIALES : QUEL AVENIR POUR LA SECURITÉ SOCIALE ?

Mesure du programme présidentiel, elle consiste à diminuer, voire supprimer parfois les cotisations sociales salariales et employeurs et à augmenter la CSG.

Résultats de la mesure : des employeurs qui ne versent quasiment plus de cotisations sociales, des salarié-e-s qui voient en apparence leur salaire augmenter.

Le financement de la sécurité sociale (maladie, retraite, allocations familiales) repose encore principalement sur les cotisations sociales. Les diminuer ou les supprimer fragilisent de fait le financement de la sécurité sociale et sa pérennité.

C’est le modèle social de solidarité mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale qui est mis en difficulté, pour pouvoir plus facilement le mettre à mort.

Depuis trente ans, les gouvernements successifs et le patronat n’ont de cesse de stigmatiser « le trou abyssal de la Sécurité Sociale » et prennent des mesures pour mettre en œuvre leur projet de privatisation de la sécurité sociale. Retenons ce que disait Denis Kessler, ex-bras droit d’Ernest-Antoine Seillière à la tête du Medef,  dans Challenges en 2007 : «Il s’agit de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ». Des centaines de milliards d’euros sont en jeu. Des milliards qui aujourd’hui échappent aux marchés financiers, des milliards qui sont issus des salaires pour financer directement la sécurité sociale.

Ne soyons pas dupes des effets d’annonce, de la communication habile de nos gouvernements. Si par exemple, nous voulons continuer à être bien soigné, bien pris en charge et si la sécurité sociale n’est plus un projet de solidarité, il faudra payer des complémentaires privées (pour celles et ceux qui en auront les moyens).

Notre salaire va donc augmenter en apparence, mais nos frais de santé, entre autres frais, vont nous coûter bien plus chers !