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Démission des postes CSE CGT STCrolles

Voici notre déclaration faite en CSE expliquant les raisons de nos démissions des postes CSE :

« Après les élections professionnelles de décembre 2018 aucune organisation syndicale n’avait de majorité absolue, les nouvelles instances étaient à mettre en place (CSE, CSSCT…) avec de nombreuses inconnues. De plus, c’est aussi avec la mise en œuvre des nouvelles ordonnances que les instances des 2 sites ont été fusionnées. Après de longues tractations, un équilibre précaire a été trouvé à la fois en termes de moyens alloués par la direction et en terme d’équilibre dans le bureau du CSE : le poste de secrétaire pour la CFDT qui se plaçait en arbitre bien qu’étant arrivé en 3e position, le poste de trésorier et un secrétaire adjoint pour la CFE-CGC arrivé en 1ere position mais non représentative du  1er collège et enfin un poste de trésorier adjoint et un poste de secrétaire adjoint pour la CGT alors que nous sommes 2e en résultats, majoritaires (54%) au 1er collège, majoritaires en nombre d’élus (10 sur 28). Ce bureau d’équilibre aurait pu être l’occasion de débats et de compromis positifs pour l’ensemble des salarié-e-s du site quelles que soient leur catégorie ou leurs aspiration sociales et culturelles. Et cela d’autant plus que nous avions alors tout à construire :  la réunion des deux CE, la réussite de l’assemblage de deux entités ayant une conception des activités sociales et culturelles très différente, la mise en place d’un travail en commun, des équipes de bénévoles rassemblées Crolles 1 et 2, etc…

Aujourd’hui, nous faisons l’amer constat que nous arrivons au bout de notre tentative de travail en commun. Au lieu de travailler au consensus, les décisions sont prises par une majorité de circonstance CFDT/CFE-CGC avec la bénédiction de la direction. Trop de décisions se font sans l’aval de tous, sans recherche de compromis, sans réflexion, des décisions prises à l’emporte-pièce qui se font globalement contre les avis exprimés par les membres de la CGT présents au bureau.

De fait cela conduit à renier tout ce qu’avait construit au fil des années le CE de Crolles 1 en termes culturel mais aussi social en particulier lorsque la CGT y était majoritaire. Notre histoire est riche d’expériences réussies construites par les anciens CE : nous aurions dû nous en inspirer pour construire le CSE. Nous ne portons pas en nous la nostalgie d’une période révolue, mais nous ne pouvons plus supporter la régression dans la gestion des œuvres sociales que nous constatons chaque jour, là où les expériences de chacun auraient pu être valorisées pour améliorer l’ensemble de nos prestations. Les choix des membres CFE-CGC et CFDT du bureau se portent prioritairement sur des prestations de services, des achats groupés, du « prêt à consommer » aussi bien pour la culture que pour les loisirs. Exit l’élaboration collective avec les salarié-e-s, l’organisation d’évènement partagés sportifs ou culturels… c’est l’esprit des CE comme espaces d’éducation populaire autogérés qui est tout simplement balayé. Il y aurait ainsi bien d’autres choses à dire sur la gestion des activités sociales du CSE comme sur la place laissée aux diverses commissions qui n’existent que grâce à l’investissement d’élu-e-s et de salarié-e-s bénévoles qui sont le socle du fonctionnement du CSE.

Après un an d’existence du CSE, et alors que nous avions pourtant demandé de faire un bilan sur les choix qui ont été pris pendant cette période de construction, il n’y a aucune remise en cause des décisions prises. Le CSE ne peut pas être organe centralisé, où toutes les décisions sont prises par la secrétaire ou le « bureau ». Sans écoute, sans remise en question, sans analyse des choix entrepris tout au long de cette première année et demi d’existence, nous ne pouvons continuer à travailler avec le bureau actuel. Nous remettons donc notre démission des postes de secrétaire adjoint, trésorier adjoint ainsi que du poste référent de la commission culture et ce, à compter de ce jour. »