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Conflit Social ST Crolles : Pour des embauches, pour des augmentations

Une grève causée par des conditions de travail dégradées


Depuis vendredi 1er décembre, les salariés des équipes postées C200 (et quelques salariés C300), sont en
grève tour à tour, pour dénoncer leurs conditions de travail et de rémunération.
Il y a quelques mois, la Direction a décidé d’un plan d’économies sur le dos des salariés, alors qu’en même
temps, l’Etat français a confirmé qu’il investirait jusqu’à 2,9 Md €, que les résultats financiers sont bons, et
que la distribution de dividendes et le rachat d’actions se poursuivent.
Ce plan d’économies s’est déployé sur tous les sites et sous plusieurs formes. Pour notre site de et
notamment pour C200, cela s’est traduit par la suppression de 150 contrats intérimaires, et une
redistribution de leur travail sur les salariés en CDI qui étaient déjà bien occupés.
Le sous-effectif permanent, alors que le niveau de production reste soutenu, a inévitablement conduit à
une intensification du travail et des salariés se sont retrouvés en épuisement professionnel.


Une direction sourde aux alertes des élus CGT


Les élus CSE, comme les membres de la CSSCT ont régulièrement alerté la Direction dans toutes les
instances de dialogue social, mais cette dernière est restée sourde et méprisante, comme à son habitude…
C’est pourquoi, les salariés accompagnés de la CGT, ont décidé de passer à l’action et se mettre en grève. Ils
revendiquent de meilleures conditions de travail mais aussi de rémunération, car STMicroelectronics est
une entreprise peu reconnaissante et peu partageuse, ce qui lui a valu d’ailleurs un certain nombre de
démissions.


La balle est désormais dans le camp de la direction


Nous attendons de la Direction qu’elle réponde aux revendications des salariés et qu’elle ouvre des
négociations. Mais pour le moment, la seule réponse qu’elle ait donnée est une répression honteuse vis à
vis des grévistes, convoqués et menacés par des managers et des responsables ressources humaines.
Dans une entreprise qui communique largement sur sa politique RSE, le minimum est de respecter les
droits et la liberté d’expression des salariés. La CGT a donc informé l’inspection du travail, tout en
demandant à la Direction que ces agissements, peu reluisants pour ST, cessent.
La CGT entend également interpeller la Direction, par tous moyens et autant que faire se peut, pour qu’elle
ouvre des négociations.
Évidemment, si dans une démarche de dialogue après cette séquence importante de grève, la Direction
restait camper dans son mutisme, la CGT et les salariés n’auront pas d’autres choix que de poursuivre la
mobilisation.

La CGT revendique depuis plusieurs mois

  • L’ouverture d’une négociation afin d’encadrer et de faciliter l’obtention d’aménagement du temps
    de travail et de temps partiels et d’éviter que ceux-ci découlent du bon vouloir de son manager
  • L’amélioration de l’accord sénior car certain·es salarié·es, notamment les plus ancien·nes, sont en
    situation de détresse psychologique or l’accord en vigueur n’offre pas de solutions suffisantes
  • L’ouverture de négociations sur la mobilité inter équipes permettant l’intégration des primes
    d’équipe dans le salaire selon l’ancienneté dans l’équipe
  • La revalorisation des primes d’équipe (non modifiées depuis 1993)
    Les grévistes ont ajouté les revendications suivantes
  • Un plan d’embauche pour répondre au sous-effectif
  • Des augmentations de salaire à la hauteur des résultats de ST et de l’inflation
  • Le versement de la prime industrielle bloquée à 200€ tant que le problème du sous-effectif n’est pas
    réglé
  • Le versement de la prime PPV dite « prime Macron »
  • Pas d’activité de production pour les TPM3 et TPP3 (comme cela avait été décidé et appliqué il y a
    plusieurs années)
  • Volontariat ouvert à toutes et tous pour les 24 et 31 décembre et non pas au bon vouloir du
    management.

Organisons-nous pour gagner nos revendications

Si une partie des revendications des salariés postés C200 leur sont spécifiques, nous encourageons
l’ensemble des salariés qui se reconnaissent dans une partie de celle-ci à nous contacter pour la suite du
mouvement et l’extension de celui-ci.