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Accord GEPP : après consultation des salarié-es, la CGT non Signataire

Veuillez trouver l’accord GEPP du 30 juin 2025, ci-joint dans l’article.

Afin de se positionner sur la signature ou pas de l’accord GEPP, la CGT a décidé de consulter les salarié-es sur la base de l’avis de sa délégation qui a participé à la négociation. Le résultat est sans appel, les salarié-es comme la délégation CGT ne sont pas favorables à la signature.

Nous remercions les salarié-es ayant répondu à la consultation et nous espérons qu’ils seront plus nombreux lors d’une prochaine consultation.

Résultats de la consultation des salarié-es :

61 réponses :45 Crolles, 3 Grenoble, 1 Rennes BE, 7 Rousset, 5 Tours.

A la question : partagez-vous l’avis de la délégation CGT ne pas signer l’accord GEPP ?

Réponse des salarié-es :

SitesNonOuiPas d’avisGrand Total
Crolles141345
Grenoble 3 3
Rennes BE 1 1
Rousset 617
Tours 5 5
Grand Total156461

Pour rappel, la délégation CGT avait émis un avis négatif à la signature pour les raisons suivantes :

Par principe, la CGT rejette tout dispositif qui aurait pour vocation d’accompagner la destruction d’emplois, et servant de caution à une stratégie d’entreprise opaque, dénuée de toute transparence, laissant les salarié-es de ST dans l’incertitude et l’inquiétude sur leur avenir professionnel.

Concernant la négociation GEPP.

Pour rappel, la direction a opportunément mis fin à la négociation « seniors », pourtant en discussion depuis début 2024, pour l’intégrer dans la  GEPP.  Un accord « seniors » aurait pû permettre de mettre en place de véritables mesures d’aménagement de fin de carrière, que ce soit pour le maintien dans l’emploi et pour leur accompagnement vers une fin de carrière anticipée, choisie et sécurisée.

Or, ce que propose aujourd’hui la GEPP, sur le sujet des « senior », se limite essentiellement à :

  • Quelques ajustements du plan unilatéral déjà existant ;
  • L’extension de mesures locales issues de Crolles (comme les décalages horaires) à d’autres sites ;
  • Et, des avancées malgré tout :
    • la correction d’une inégalité de traitement dénoncée de longue date par la CGT, notamment sur les temps partiels aidés en fin de carrière.
    • Des mesures d’accompagnement à la retraite, telle la majoration bien que minime de l’indemnité de départ à la retraite et la participation de ST au rachat de trimestres de retraite.

Malheureusement, en réalité, la plupart des dispositifs sont financés par les salarié·es eux-mêmes : perte de salaire, mobilisation du CET, congés sans solde…

Concernant le contenu plus globalement du projet d’accord GEPP.

Le volet de mobilité interne est indigent : aucune mesure concrète, aucun dispositif opérationnel à ce stade. Il nous est simplement demandé de « faire confiance »… LIl faudrait donc signer un chèque en blanc.

Le volet de mobilité externe est coûteux : tout est fait pour inciter au départ plutôt que favoriser les reconversions internes. Cela traduit bien l’objectif réel de cette GEPP : supprimer des emplois !

Pour résumer, rien d’ambitieux n’est prévu pour celles et ceux qui restent. A titre d’exemple, pour une mobilité interne, 2,5% d’augmentation et pour une mobilité externe pour création d’entreprise 15000€ ! Il y a aussi aucun effort concret pour sécuriser les parcours, accompagner les reconversions, anticiper les évolutions de métiers ou soutenir la montée en compétences.

Enfin, le « double volontariat », présenté comme une garantie pour les salarié-es, sert en réalité de filtre à la main de la direction et le management des organisations, qui choisissent qui peut partir, qui peut se reconvertir, et dans quels délais.

Pour conclure.

Cette GEPP n’a qu’un seul objectif : accompagner le projet de restructuration de l’entreprise, avec pour finalité une réduction massive des effectifs pour une optimisation des marges et des profits, au détriment des salarié·es.

La délégation CGT refuse de cautionner un tel outil, qui tourne le dos aux enjeux de sécurisation des parcours professionnels, d’anticipation réelle des transformations des métiers et de reconnaissance de l’engagement des salarié·es.

Pour toutes ces raisons, la délégation CGT est contre la signature du projet d’accord GEPP.

Attention, lors de la dernière journée de relecture le 18 juin 2025, la direction a introduit un paragraphe, que la délégation CGT dénonce fermement, comprenant une disposition qui permettrait d’imposer des formations aux salariés postés en dehors de leurs horaires contractuels, sans avenant ni accord individuel, sans garantie d’une juste application des temps de repos et des majorations d’heures supplémentaires, le cas échéant. Cette mesure constitue une atteinte grave aux droits fondamentaux des salariés, ouvre la voie à des régressions en matière de temps de travail, et contourne les garanties collectives. Pire, la direction entend en discuter ultérieurement uniquement avec les organisations signataires, excluant de facto les organisations syndicales représentatives qui ne souhaitent pas signer. Ce qui est de surcroît complètement illégal.

Ci-dessous, l’accord GEPP applicable :